Dans Le Matin n° 3150, samedi et dimanche 19 avril 1987
Ghislaine Vappereau est apparue sur la scène artistique en 1980 lors de la Biennale de Paris. Elle exposait une cuisine, où plutôt comme elle disait à l’époque, « le sentiment d’une cuisine » Chaque objet présenté et mis en scène était un objet récupéré au cours d’une longue dérive du petit jour autour des poubelles et des décharges.
Ghislaine Vappereau se sert encore aujourd’hui du même type d’objets. Simplement elle les a écrasés, disloqués et mis au mur. Ainsi, fragments de linoléum, tables, chaises, portes de placard en Formica, dessus de cuisinière à gaz sollicitent bien sûr la mémoire du regardeur quant aux rapports qu’il peut entretenir avec une cuisine. Ils agissent aussi, et c’est là l’important, en tant que formes et couleurs en un certain ordre assemblées s’inscrivant remarquablement dans le seul domaine du fait plastique.
Maïten Bouisset